Blog2019-12-11 16:35 @dav  3 min 590 #2045

Les caractéristiques des communications

La communication ne se produit qu'en vertu d'une levée partielle de la politique stricte de non-ingérence. De ce fait elle est cadrée par des caractères qu'on a pu découvrir avec l'expérience. Il y a trois points que j'ai pu voir se dégager :

- en premier les communications ne font usage que du matériel déjà existant. Il semble interdit d'apporter de nouveaux concepts qui n'aient pas déjà été développés par au moins une personne isolée, même s'ils sont insuffisants. On a pu s'en rendre compte par les illustrations utilisées d'objets, d'animaux et de caractères faciaux. En terme général seule les idées existantes mais sûrement ignorées sont utilisées. Mais leur usage ne vaut pas pour autant une validation de leurs concepts, c'est pourquoi ils peuvent être erronés ou insuffisants.

- en deuxième lieu un point notable est que même si les interventions riment avec un remix de notions existantes assemblées correctement [comme dans Transformers où ils choisissent les mots en surfant sur les ondes radio], leur portée ne peut pas être celle d'affirmations finales d'une réflexion. Elles ne peuvent que se situer en amont des réflexions qui conduisent aux conclusions qui sont à découvrir, qui elles forment le contenu réel du message. C'est à dire qu'elles laissent une place entière au libre-arbitre et à la capacité d'interprétation. Les propos tenus sont comme les battements d'aile de papillon qui produisent des effets à l'autre bout du monde, ils ne sont qu'anecdotiques, mais montrent une direction qui doit ensuite être développée.

- Hormis l'exposition brutes de données statistiques issues de calculs, les propos ont une tendance naturelle (on va dire) à contredire ce que le lecteur pourra croire par défaut à la première lecture, où à contredire des croyances. Ils n'interviennent que dans un désir de corriger des erreurs, ou plus sophistiqué encore, de rectifier des comportements viscéraux. Par exemple la citation d'un article existant n'avait pas, comme on pouvait le croire, la prétention de servir de validation pour dire "lu et approuvé par...", mais en réalité servaient de contre-exemple afin d'illustrer une désinformation. Avec l'exemple d'un twit de Trump, ils montraient une maîtrise du langage telle qu'ils pouvaient en rectifier les mots utilisés, de sorte justement à dénoncer un mensonge.

Sur le fait d'être supérieurs à nous, cela s'exprime par le nombre de considérations prises en compte simultanément pour former un propos. Si nous, nous amusons de la chatouille d'un double-sens, eux semble facilement englober un plus grand nombre de considérations simultanées, et de niveaux de lecture. De cette manière les avis divergents ne font que découvrir les champs d'application non-contradictoires des propos tenus.
On peut facilement s'imaginer que des êtres encore plus évoluer, eux tiennent compte d'une cinquantaine de notions simultanément dans leurs propos, et que d'autres encore plus évolués tiennent compte de milliers de paramètres simultanément, avant d'énoncer quelque chose qu'ils considèrent comme "la vérité".

Face à ces détours, les trolls, imbéciles et autres agents de désinformation s'empressent de se saisir des contradictions apparentes pour discréditer la source. En procédant de la sorte, même eux contribuent sans le vouloir à la formation du message envoyé, car ils mettent en exergue, comme le fait la science, les champs sur lesquels les propos ne sont pas valables. Dans un sens, les propos destinés à dérouter ou brouiller les messages sont déjà pris en compte en amont, et toutes les critiques mêmes les plus absurdes ne servent qu'à révéler les lacunes et malformations de la pensée critique.

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Voir aussi :

1 article
Esprit de la communication