Etudes2017-11-22 15:02 @dav  8 min 3 794 #1876

Acte d'officialisation de présence aliène

Itérations sur le TSA

- 1. En premier lieu, la déclaration (OAY125) informe de la présence d'une base aliène en antarctique.

Nous avons entrepris, voici un peu plus de deux ans, de transposer notre base historique de supervision des opérations terrestres depuis le Groenland vers l'Antarctique.

- 2. En second lieu, ils donnent un cadre juridique à cette présence (OAY126).

Nous agissons, dans ce cadre, dans le respect et l'application stricts des termes du Traité sur l'Antarctique

Ils pourraient ne pas le faire. Ils pourraient se poser n'importe où ailleurs, comme c'était le cas quand la base était au Groënland. Et de plus, ils sont présents sur tous les continents. Enfin, même sans présence physique, ils disposent de moyens d'écoute et d'intervention qui nous dépassent.

A ce stade les questions qui se posent sont d'office d'ordre juridique. On se souvient que dans la NR13 : "Aucune intrusion n'est ... envisageable au sein de notre réseau social." Mais qu'en est-il pour nous, sur le plan légal, étant donné que ça ne peut pas être rendu impossible sur le plan physique ?
Déjà on sait au moins que nos meilleures armes, sont nos lois.

- 3. Ensuite, ils apportent un nouveau cas de figure pour l'application du Traité sur l'Antarctque.

Nous nous incluons de facto, avec les autres ethnies qui vous visitent, dans cette notion générique d'humanité.

En faisant cela, il démontrent que l'opération qui a consiste à ne pas distinguer dans le terme d'"humanité" ce qui, pour une raison incalculable, appartiendrait ou pas aux habitants exclusifs de la Terre, est parfaitement cohérente avec le respect de l'esprit de la loi. En ces termes, on peut même dire qu'elle la consolide.

En effet l'Antarctique est un territoire international, si on peut dire, ce serait la base idéale pour fonder une société organisée autrement que par le principe du commerce. Il est un lieu de rendez-vous scientifique où les recherches sont partagées et où les pays coopèrent.

En un sens ce traité est précurseur d'un état international, tel que celui désiré par le besoin de légitimité nécessaire pour sceller un quelconque pacte, entre la Terre et un de ses visiteurs.

- 4. Au-délà de cet apport qui a consisté à élargir la compréhension du terme d'"humanité" (et qui n'est pas rien), ils se proposent également de rester actifs vis-à-vis de ce traité, et non pas seulement de l'utiliser à des fins qui sont les leurs. En effet, cela serait contraire à ses fondements.

Nous entendons que ce traité soit respecté

Cela veut dire que l'acte de se mettre sous une juridiction est de nature pro-active, et pas simplement passive. En faisant cela, ils se proposent de se positionner comme des défenseurs de ce traité, contre toutes les formes de dénaturation qu'il pourrait subir à l'avenir, que ce soit à cause de leur présence ou pour d'autres causes (qu'on sait guerrières).

- 5. Enfin, au-delà des limites de l'application du Traité sur l'Antarctique, il faudra aussi prendre en considération la liberté propre du groupe de visiteurs, et ce qui motive sa présence. Et sur la base de l'interprétation (qui était) imprévisible du terme "humanité", ils en rajoutent une couche (si je puis me permettre) :

Tout édit provenant d'une entité législative terrestre visant à le nier serait contraire à nos OUAA (règles morales) qui, dans tous les cas, prévalent sur un quelconque arbitrage.

Ce qu'on entend à demi-mots, c'est la volonté de rester sur place pour continuer leurs opérations.

*

A partir de là, quelques réflexions.

Mise en application de la réciprocité

Une petite leçon nous est donnée dans le but de permettre de mieux distinguer ce qui appartient au champ syntaxique et ce qui appartient au champ vérifiable. On s'est beaucoup posés la question de la légitimité d'un pacte passé au nom de la Terre, et si pour cela il ne reste que la définition courante du terme "légitimité", cela risque d'être entendu de mille manières. Ils n'ont jamais été très chauds pour encourager à penser en terme de légitimité, mais plutôt en terme opérationnels. Pour cela, ils ont montré qu'ils étaient soucieux des lois.

Cependant il est possible pour eux de critiquer la façon dont nous passons des pactes, et notamment en mettant en exergue le terme de réciprocité.

Les nations terrestres ... ne constituent pas un socle représentatif sur lequel pourrait se baser un échange fiable fondé sur la réciprocité.

On peut y voir le vœu de pouvoir converser "d'égal à égal", avec les représentants d'une nation internationale. L'absence de ce niveau hiérarchique, si on peut dire, leur interdirait de passer des pactes, du moins tant qu'il s'agit d'ethnies qui appartiennent à la même famille de moralité.

Mais surtout ils examinent la fiabilité d'un échange à la lumière de sa réciprocité. C'est quelque chose qui semble défaillant, et qui doit être dénoncé, mais dans le cas de figure actuel, où se trouve la réciprocité ?

En premier lieu, on a vu, ils ont une attitude pro-active envers la juridiction sous laquelle ils se placent, puisqu'ils s'en prétendent les défenseurs (du moins se proposent pour les défendre). En faisant cela, je crois pouvoir dire qu'ils se positionnent du côté des peuples qui eux, n'ont absolument aucun moyen de se défendre contre une soudaine caducité de ce Traité, qui aurait été obtenue par des voies inexplicables.

Ensuite, au chapitre du respect de l'Art. 3 du traité, il est question de cette même réciprocité, telle qu'elle a été institué, dans la mesure où il s'agit de partager les connaissances et les équipes scientifiques. Dans le précédent message (OAY125) des informations de nature scientifique ont été annoncées, dans des disciplines où se croisent la vulcanologie, l'étude du noyau terrestre, et l'étude du climat.

Cela veut dire explicitement que les équipes scientifiques terrestres de ces disciplines sont invitées à s'informer sur les études qui y sont menées, à mener à bien des expéditions pour aller leur rendre visite, et à partager le résultat de ces travaux avec toute la planète.

Un exemple en miniature

La posture prise vis-à-vis du Traité sur l'Antarctique ne constitue un défi qu'en mesure de l'acceptation extraterrestre de ceux qui résident sous la glace. Seule l'interprétation du terme "humanité" pourrait être utilisée de façon litigieuse. Et face à cette possible contre-attaque, ils montrent leur détermination.

Pour illustrer ceci, ils évoquent l'impuissance des velléités qui ont été constatées jusqu'ici :

Elles peuvent régulièrement constater, depuis des décennies, l'inefficacité de leurs moyens d'intimidation rudimentaires face aux tactiques d'esquive non agressives de ces visiteurs.

Ceci pour dire, en gros, que vouloir les déloger de l'antarctique est comme vouloir poursuivre un OVNI avec un de nos avions : ça restera inefficace. S'il apparaissent, c'est volontairement, et en suivant un plan.

Les failles du système

A partir de là on peut s'interroger sur l'exploitation des failles de nos lois et se demander quels sont les moyens que nous avons de nous défendre contre n'importe quelle intrusion.

Pour le coup, on a de la chance (si tout va bien), ce sont des gentils. Mais avec cette déclaration vient également une mise en garde contre tous les mauvais usages qui pourraient être faits, de nos lois, comme de notre système économique (défaillant par nature).

En effet, les failles sont nombreuses, si, comme on s'en doute par exemple, ils peuvent fabriquer de l'or et des diamants à l'infini. Ils peuvent rapidement accéder à des postes de haut niveau, et inséminer des psychovirus à l'échelle globale (pour faire le tableau des dangers auxquels nous sommes confrontés). En fait, c'est pire, pour plonger le monde dans le chaos, une seule pichenette suffit.

Il est clair que le système basé sur le principe du commerce est une voie grande, béante ouverte vers toutes les formes de mises en dépendance. C'est ce principe qui a toujours été exploité "en interne", à l'échelle de l'histoire de la Terre. "Une croissance infinie sur une planète finie". En réalité le pire qui puisse nous arriver, c'est plutôt de tomber sur une ethnie qui serait (encore, tardivement) comme nous, nécessiteuse de ressources et d'expansion.

Mais ici ce n'est pas le cas. Ils nous montrent, sans le vouloir mais en le sachant, leur façon de procéder. Ils se positionnent sur un point d'ancrage dont ils sont indélogeables. Ils exploitent une faille bénigne, mais de façon positive, en l'enrichissant (d'une façon providentielle).

La remarque à faire est de se dire "Ouf, on a de la chance". Mais en réalité rien n'exclut que des envahisseurs utilisent la même puissance stratégique.

Quand le long terme devient palpable

Il se trouve que l'exposé de la posture (aliène) intervient à une époque où la Terre, confrontée à la convergence de problèmes laissés sans être résolus, connaît un gain d'intérêt pour les questions qui sont de l'ordre du long terme. L'angoisse du dérèglement climatique, cette machine minutieuse qu'on découvre à peine, ainsi que le constat de l'affaissement généralisé des richesses conduisent à scruter au présent les conséquences d'actes qui ont mit des décennies à dégénérer.

Et cette présence s'expose sous les traits d'une "humanité", elle aussi conduite à de nobles aventures, qui vient s'ancrer sur la nôtre, en tant que voisin galactique, et en restant à la poursuite de ce qui est noble.

Il est clair que si une rencontre entre deux humanités est un événement, ce qui est vraiment intéressant à savoir est la pertinence de leur union, et où cela nous conduit à long terme. Il s'agit donc avant tout d'une collaboration, et comme il se doit, elle devra se baser sur des règles entendues du part et d'autre.

Dans un tel événement, ce à quoi on s'attend, surtout quand on est dans notre situation - typique paraît-il - d'être à deux-doigts de s'auto-détruire, c'est que cette alliance nous soit favorable.

C'est pourquoi je prête une grande importance à l'implication scientifique qui découle du fait de se mettre sous la juridiction du traité sur l'Antarctique. Selon ses termes, des équipes scientifiques devront travailler ensemble, et principalement les questions qui nous intéressent ici, sont celle, probablement liées, de l'étude du noyau terrestre et de la climatologie.

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dav 2017-11-22 #825

Ce qui est notable ici c'est que la collision extraordinaire que provoque ce message.
Nous, on attend le fil d'une évolution, qu'on sait graduelle, et notamment on attend des informations qui sont jugées perturbantes.
La plupart a vu ce message comme une continuité, mais il s'agit de deux choses de plus, en premier d'une véritable "rencontre légale" entre les lois de Oumo et celles de la terre, ce qui place l'événement sur l'échelle législative, ce qui en fait une parfaite officialisation de présence, et d'autre part il y a le choc des cultures. Les gens s'attendaient à une OFC parce que dans leur culture (la nôtre) c'est à la télé que ce genre de chose se passe, quand on serre la main d'un président devant des appareils photos. Mais ce schéma n'est pas réaliste, ni opérationnel, ni fonctionnel.

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Abaj 2017-12-06 #830

Quel travail ! Bravo et merci !

Effectivement, les règles du jeu semblent évoluer. Ce qui m'apparaît étonnant, c'est la bonté d'âme, à laquelle notre société est loin de nous accoutumer, avec laquelle les Oumains semblent agir.

À travers ma perception des termes utilisés, je ressens une bienveillance et une grande tolérance. Est-ce le résultat d'un discours formaté "diplomatique" ? La proposition faite de partager des ressources scientifiques en relation avec notre problématique globale apparaît, quoi qu'il en soit, comme très adaptée pour entamer un dialogue. Voici un potentiel point de départ plus que généreux.

Je reste à l'écoute.

dav 2018-01-08 #837

A mon sens cette déclamation est à visée stratégique, car il y a un aspect fortement "éducatif" à leur action qui est la façon de se mettre sous l'égide d'une loi terrestre, qui consiste à se proposer d'en devenir les défenseurs.

Si cela peut paraître crispant, c'est uniquement par crainte que n'importe quelle entité ET aurait pu faire de même pour se porter comme les protecteurs de lois iniques, que les états dictatoriaux tendent à décider à la place des peuples. Or là il s'agit d'un traité qui est précisément dans l'intérêt commun, et qui l'est resté parce qu'il y a aucun autre intérêt à exploiter une région aussi désolée. Ainsi l'Antarctique aura été préservée du monde moderne.

Si cela m'évoque une visée stratégique, c'est donc à plusieurs niveaux :
- premièrement la défense du bien commun, et particulièrement en promettant (de facto) des échanges de données scientifiques (qu'on sait de très haut niveau) notamment sur la climatologie et la géologie

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