Blog2021-07-01 11:55  21 min 282 mis à jour le 2022-03-26 14:26 #2429

Sur la logique tétravalente

Des problèmes de logique

Arrivés à ce stade nous avons acquit (et c'est notre seule avancée) les termes pour décrire les quatre niveaux d'existence qui nous sont utiles.

AIOOYAAAÏOOYAOUAIOOYEEDOOAIOOYA AMMIÈ
vraini vrai ni fauxfauxvrai et faux
Existe dimsenionnellement dans le cadre spatiotemporelExiste dans le cadre dimensionnel mais pas encore dans le cadre temporelExiste dans un ensemble videExiste du fait d'un processus psychologique qui consomme des calories et du temps afin d'accumuler l'information au cours d'un processus néguentropique
dimexistesubexiste/potent-existeinexistepsyexiste/adimexiste/metaexiste
Δ (delta)Σ (sigma)Χ (chi)

Dans le premier chapitre, nous sommes passés rapidement sur un point que nous avons jugé secondaire et anecdotique alors que c'était le point de départ de la logique tétravalente dans les logiques connues et développées sur Terre.

La logique possède une variété de champs appelés modalités :
- épistémique (porté sur les connaissances) : connu, contestable, exclu, plausible, connaissance commune ou partagée...
- déontique (sur les obligations) : obligatoire, interdit, permis, facultatif...
- temporelle (ce qui va être très intéressant) : toujours, un jour, jamais, demain, jusqu'à ce que, passé, hier...
- doxastique (sur les croyances) : cru, croyance commune, évidence...
- contrefactuelle : Si A est vrai alors A n'est pas vrai
- dynamique (effet d'action) : P est vrai après exécution de A.

On le voit, cela s'approche beaucoup des appétences de la logique tétravalente, qui admet la phénoménologie, temporelle ou d'action, et qui rendent le graphe indéterministe.

Les axiomes de la logique modale sont, par ordre de "solidité" : K (la distribution), D (nécessité implique possibilité), T (le fait implique la possibilité), puis S4, S5 et B. Un système modal est "normal" s'il accepte l'axiome K, et la règle de nécessitation RM comme règle d'inférence (wikipedia).

Le mode "temporel" est très intéressant, puisqu'il accepte les propriétés "toujours", "un jour", "jamais", etc. qui ont la particularité de transformer un résultat "vrai" ou "faux" lorsque la condition est appliquée. C'est donc une logique non-monotone (LNM, voir plus loin).

Φ ⋃ Ψ : "la formule Φ est satisfaite jusqu'à ce que la formule Ψ le soit"

Il s'en déclinent la logique temporelle linéaire (LTL) [1977] et la logique temporelle (CTL*) [1981].

LTL est une logique monadique de second ordre avec un successeur (1S1). Une proposition peut être satisfaite sous condition du temps T. Elle est utilisée en model checking, pour valider des actions.

CTL* (Computation-tree logic *star*) est une logique temporelle linéaire où une formule est définie selon la logique des branchements (branching logic).

Cet embranchement est celui d'où est née la logique linéaire.
C'est aussi, sur suggestion des échanges qui suivent, celui d'où doit naître la recherche en logique tétravalente. C'est le moment où a été introduit le CTL* (1981).

Dans les échanges qui suivent, nous ajoutons des commentaires et explications.

 [O6-74]

[Q] - Est-ce que vos 4 valeurs de vérités de votre logique formelle, sont disjointes comme le crois Norman, ou pas, comme je le crois?
[R] - Elles sont intriquées, dans l'axe AÏOOYAA - AÏOOYAOU - AÏOOYEEDOO, et disjointes, dans l'axe AÏOOYAA - AÏOOYA AMMIÉ - AÏOOYEEDOO.

L'intrication et la disjonction relèvent chacun d'une logique distincte, la première de la multivalence, et la seconde de la logique classique.

- introduction de la disjonction : A ⊢ B ⋁ B
- syllogisme disjonctif : A ⋁ B, ¬A ⊢ B
- transitivité de la déduction, ou "règle de coupure" : ⎾ ⊢ A; A ⊢ B ⟹ ⎾ ⊢ B

La lecture de cette réponse définit des "axes" de lecture, qui, donc, déterminent la logique qui doit être appliquée. L'opposition entre le vrai et le méta-existe, opposable par l'inexistence, relève de l'intrication ; Tandis que l'opposition en le vrai et l'existence potentielle, opposable par l'inexistence, relève de la logique classique. Ceci nous conforte sur le nature du terme de ce qui existe potentiellement, qui relève de la logique classique. Il suffit, comme cela est stipulé dans le CTL*, qu'un paramètre s'actualise dans le temps pour que la solution soit tranchée.

Par exemple, si on dit "il va pleuvoir", alors on laisse passer l'après-midi pour voir si c'est ce qui se passe, ou pas. C'est cela, le CTL*.

Par contre si l'axe est celui d'une existence soutenue par un processus psychologique, les solutions ne sont pas disjonctives, elles peuvent être superposées.
Notamment, c'est ce qui se passe dans les états quantiques de la matière, où la nature ondulatoire et corpusculaire sont simultanée, mais dépendent de l'observateur. Cet exemple est extrême car il ne permet pas d'établir avec certitude que c'est de l'observateur lui-même qui est la variable cachée (que les scientifiques cherchent désespérément à isoler physiquement).

Pour prendre un exemple plus prosaïque, il s'agit d'établir si le pain fabriqué par l'apprenti sera aussi bon que celui du maître. Le premier goûteur vénère le maître et déteste l'apprenti, et le second est la mère de l'apprenti. La question de savoir si le pain est "aussi bon" que celui du maître, renvoie une réponse "vrai et faux" pour l'ensemble des goûteurs.

[trouver exemple plus probants]

 [O6-85]

[Q] - Que faire quand l'exploration du graphe nodal débouche sur (¬1∧¬1) ou (¬0∧¬0) ? Pourquoi avoir ignoré ces valeurs ?
[R] - ¬1, ¬0 encore IOUBOO.

La réponse ici désigne le fait qu'une solution du type "1 ou 1" n'est pas une solution, mais un nœud (IOUBOU) du réseau dont l'exploration n'a pas encore abouti.

Il faut se souvenir ( épisodes précédents) qu'à ce niveau on est dans le champ algébrique, avec des symboles "et" "ou" booléens (pointus), et non dans le champ des espaces de types, avec des symboles d'inclusion (ronds).

 [O6-99]

[Q] - Les entités mathématiques, AIOOYA AMMIE ?
[R] - --- serait-ce inapproprié ?

En effet, l'existence des entités mathématiques n'est soutenue que par processus psychologique.

[Q] - La logique modale se rapproche-t-elle de la Logique tétravalente ?
[R] - CTL* s'en approche, dans sa façon nodale d'explorer des chemins avec le temps arrêté.

C'est l'intérêt pour nous de s'être échinés à décrire tout le contexte historique dont est issue, de façon anecdotique, cette logique temporelle. Car mine de rien, là où la logique classique devient statistique, qu'il faut étirer et triturer pour la faire correspondre à la réalité, il y a des processus dynamiques que cette logique peut résoudre de façon élégante. (Enfin j'imagine.)

Le CTL* apporte une réponse élégante à la question de la validité quand elle est conditionnée par des paramètres. Le paramètre ici est le temps, l'avènement, mais par extension cela peut être 𝓷 paramètre, et donc, par incidence, cela suppose une couche de paramétrage en-dessous de la logique classique. Et c'est dans cette couche que se joue la logique tétravalente.

 [O6-107]

[Q] - Les théorèmes d'incomplétude de Gödel sont-ils basé sur la logique binaire, et de ce fait invalidés en logique tétravalente?
[R] - L'incomplétude est incluse dans l'axiomatique. A∧¬A (AÍOOYAOU) est accepté en tant qu'état consistant, potentiellement irréductible => solution indécidable

Oui, les théorèmes de Gödel sont basés, étudient et utilisent la logique classique, mais traitent de problématiques associés à la logique tétravalente. Ainsi la démonstration de l'inconsistance du modèle classique est faite pour ces questions. Ou dit autrement, cela démontre que toutes les questions ne sont pas abordables par la logique classique. En vulgarisant on dit parfois qu'il démontre l'inanité de la logique classique.

La réponse ici est assez "aliène" pour qu'on s'y penche une seconde, car c'est une question de lecture et de compréhension. L'axiomatique "A ou non-A" n'est pas, contrairement à ce qu'on suppose, consistante ; cela veut dire que ce ne sont pas là toutes les solutions possibles. Si on considère que cette axiomatique est consistante, on abouti à une solution indécidable, comme l'a démontré Gödel.

 [OAY-62] 151205-3

[Q] - Ma question est de savoir comment vous avez découvert cette méthode [des prières].
[R] - Par l'expérimentation seule nous savons mesurer comment un champ AÏOOYA AMMIÉ cohérent peut très efficacement moduler l'AÏOOYAOU.

Ici on aborde la question des prières, qui agissent sur le champ de l'état de conscience, sur lequel repose la définition de la réalité (il s'agit des prières dirigées, thématiques et suivant un protocole précis).
C'est à dire que l'état de conscience n'est pas logé dans le cerveau, mais dans cette entité commune qui renvoie des réponses à la façon dont on accepte, ou parvient à programmer son propre cerveau. Ces réponses sont modulées par une priorisation des actions qui conduisent l'évolution (sociale ou génétique). En exerçant les prières, on agit sur cette priorisation évolutive, et on influence, vaguement, les réponses renvoyées aux cerveaux, lorsqu'ils pensent (si ils pensent, lol).

C'est très important car tout l'enjeu du pôle de ce qui sur-existe (ou sub-existe) est de reconnaître la dépendance entre le terme de vérité et la construction mentale qui permet son émergence.

***

Au moment de se lancer dans l'élaboration d'une logique tétravalente, est s'est aperçu que toute démarche logique ne pouvait se fonder que sur des bases saines.

Le propre des recherches scientifiques sur la logique, que cela soit au bout d'une longue étude mathématique ou de longs développements philosophiques, est toujours d'aboutir à une même réflexion sur ce qui, par mégarde, était jusqu'ici considéré comme authentique, alors qu'avant ce ne l'était point du tout.

Et si le besoin d'une étude de la logique est plus pressante aujourd'hui que jamais, en raison des développements absurdes qui envahissent ce monde, et menacent de le plonger dans un abime obscur, il est important de faire remarquer que l'angle mort sur lequel il est difficile de revenir, qui pourtant est la source de tous les illogismes, est cette chose à laquelle personne ne prête attention : le langage.

Comment espérer fonder une logique rigoureuse et complète, universelle, rationnelle, si à la base, même le langage des énoncés est vicié, confus, instable, ou maladroit ?

C'est justement ce à quoi doit répondre l'exercice de la logique, dirons-nous, afin de nous départir du paradoxe natif des recherches en logique sémantique.

Bien sûr qu'il serait plus efficace d'avoir des bases solides pour s'exprimer correctement, mais heureusement la logique tétravalente est assez puissante pour se contenter de peu.

Cependant, tout de même, on peut déjà en tirer les premières leçons, et faire avancer la résolution du problème principal : la communication des idées.

*

Quand on étudie les logiques, on cherche des cas d'étude pour tester les axiomes, et faire des opérations qui aboutissent à des démonstrations valables. Pour l'instant l'esprit des mathématiques consiste simplement à essayer des trucs et de se demander si ce qu'on a fait a marché, et parfois si c'est utile ou utilisable.

On finit toujours par trouver des applications, dans l'intelligence artificielle ou dans une grande somme d'automatismes qui rendent la vie plus facile. Cependant on se réserve ce luxe pour des énoncés strictes et rigoureux, cernés par des théories amplement consolidées, dans des espaces logiques dont on connaît les limites. Ou dont on découvre les limites (dans le cas le IA).

Pour la logique tétravalente il n'en est pas ainsi, ce qu'on cherche c'est à peu près n'importe quelle affirmation qui peut être jugée comme fausse, en mesure d'un usage. Ce qu'on cherche est un fonctionnalisme (donc il y a "une fonction"). Cela sous-tend, en passant, que rien n'existe dans l'absolu, et il qu'il n'est aucunement question de donner un blanc-sein à qui que ce soit sur la base d'une proposition prouvée comme "vraie" dans un cadre fonctionnel précis.

La logique tétravalente ne peut être saine et prolifique que si (et seulement si) on admet au préalable que l'absolutisme est une déraison. C'est une logique extrêmement adaptative, capable de prendre en considération n'importe quel cas de figure, alors pourquoi s'en priver. Pourquoi se priver de réfléchir sur tout ?

Au stade où nous en sommes, il n'y a pas de logiciel dans lequel faire entrer les propositions pour qu'en ressorte une solution jugée fiable et raisonnable. La seule moulinette dont nous disposons est notre propre cerveau. Tout ce que nous avons à notre disposition, ce sont des outils de travail, et quelques notions que nous avons glanées au début de cette étude.

*

La première chose qu'on remarque quand on veut étudier des affirmations péremptoires (qui n'empêchent pas les gens de faire des lois sur cette base meuble), est le principal défaut qui découle de l'absence de certification du langage.

Quand le langage est correctement certifié, les mots n'ont pas cette emprunte émotionnelle et névralgique, névrotique, litigieuse, discutable ou polémique qu'ils ont. Les mots relèvent de concepts clairs et concrets, et leur définition est admise par tous.

Pourtant, en fonction des façons dont ces mots sont employés on sent bien parfois qu'ils le sont à contresens, ou bien en ignorant certains aspects, de sorte à leur faire dire l'inverse de ce qu'ils sont sensés représenter. Cela, c'est le détournement du langage, et comme si ce n'était pas suffisant d'avoir un langage meuble et instable, non-certifié, il faut en plus que des gens s'amusent à détourner le sens des mots usuels, sans vraiment d'égard pour ceux qui voudraient exprimer l'idée inverse de ce qu'ils veulent dire (qui est l'inverse du mot originel).

Si tu dis "Laïcité" pour dire "obligation de tout le monde de se conformer à une coutume vestimentaire conformiste et homogène", quel mot faudra-t-il utiliser pour signifier "liberté de tout le monde d'arborer l'appartenance religieuse de son choix libre et conscient".

Et encore même là, en choisissant un thème polémique, et en essayant de le décortiquer en principes élémentaires afin de clarifier sa définition (ce qu'il faut toujours faire), il se peut que cette clarification soit encore, elle-même, l'objet d'autres polémiques, à propos de la signature émotionnelle qui peut être attachée aux termes "obligation vestimentaire", "conformiste", "homogène", "appartenance religieuse", "arborer", et à peu près tous les recombinaisons et contextualisations de ces termes, ou des termes absents de ces définitions, ou à propos de l'absence de ces termes absents de ces définitions, qui veut sûrement dire quelque chose. Et donner lieu à de nouvelles accusations, condamnations, énervements, etc.

Lol : "absence des termes absents" ⇒ raison de l'absence

*

Le vraiment très gros problème, pour échafauder une logique rationnelle, bien en-deça encore du langage, est d'ordre psychopathologique.

Si, à chaque fois qu'on prononce le moindre mot, les gens s'énervent et deviennent agités, c'est qu'il y a un problème, une douleur, une souffrance intérieure. Et seuls les mots peuvent guérir cela, cependant, ces mots sont pourris par toujours et encore les mêmes névroses psychotiques. Et passablement détournés, mal compris, et interprétés frauduleusement.

Il est difficile de concevoir qu'il n'en soit pas ainsi pour tout, tout le temps, et pour tout le monde. Personne ne peut prétendre être à l'abri d'une telle psychopathologie. Elle est globale et persistante, et elle découle de l'informalisme du langage.

Et donc, disais-je, la première chose, la plus flagrante de toutes, qui préside à tous les problèmes, est d'ordre neurologique, étant donné que chaque mot constitue un stimuli servant automatiquement à tirer sur les câbles de notions diverses qui servent à les définir, qui sont totalement variables et aléatoires selon les individus, et le plus souvent sans aucun lien logique.

Il suffit de dire le mot "voiture" pour énerver un certain pourcentage de la population, aussi bien que se faire de grands amis d'un autre pourcentage.

Dans ce cas j'aurais dû mieux choisir mon exemple car je n'aime pas les voitures, même si j'aime à penser que dans une société idéale, tout le monde pourra bénéficier de véhicules parfaitement conformes à leurs besoins et sans aucune inégalité de traitement. Et puis j'aime en dessiner, et certaines sont belles, mais je pense que c'est une aberration contemporaine, déguisée par un sentiment de liberté, qui avait été confisqué par ailleurs, lorsque le développement des transports en commun a été freiné et disqualifié.

Avec une telle définition, je suis à peu près certain de contredire sur un plan ou sur un autre au moins 100% de la population. Y compris celle qui se scandalisera que je n'ai point fait allusion au pillage des ressources fossiles et à ses conséquences.

Ce qui importe pour nous ici, est l'activation des notions associées au moindre terme.

*

En l'absence d'une logique qui formalise et ordonne correctement les composants d'un terme, l'esprit, en manque, s'empresse par réflex de simuler un comportement logique, en associant des termes entre eux (à la v'la que j't'embrouille). Et par inférence, ces réseaux de termes sont associés à des émotions, de même que ces émotions rappellent ces termes ; au point que certaines émotions peuvent se voire interdites.

Ainsi le moindre mot devient un stimuli pour une émotion. Si un traumatisme est passé par là, la plus petite référence à un terme ou à un terme connexe peut activer des douleurs ou de la frayeur. C'est à dire que les idées qui apparaissent dans l'esprit à l'évocation des termes est de l'ordre de la programmation mentale.

Pour l'avoir expérimenté, si on dit à un futur employeur qu'on cherche du travail depuis plusieurs années, automatiquement cela déclenche chez lui un refus catégorique en raison du fait que cet aveu, à lui-seul, ressemble à de la souffrance, et que la raison de cet état des choses est certainement dû à un facteur extrêmement péjoratif. De plus, le fait qu'on ne soit pas capables d'anticiper ce point de vue extrêmement négatif sera interprété comme un déréglement social, ce qui conforme une logique. Oh, et puis cette tautologie peut même être carrément plus raccourcie, et on nous dit que si on ne trouve pas de travail, c'est sûrement qu'il y a une raison, ce qui justifie de nous laisser au chômage, malgré nos compétences.

Et si, lorsque des opinions injustement positives sont établies sur le même principe du préjugé, celles-ci sont vite corrigées par honnêteté intellectuelle, les préjugés négatifs ne supportent d'être confrontées à aucune contre-analyse, qui serait immédiatement considérée comme mensongère et partiale, si bien qu'ils restent incontrôlables.

Pour beaucoup de gens, travailler sans être payé, par passion, ou en créant sa propre entreprise, ou association, mais sans toucher de revenu, n'est absolument pas considéré comme étant comparable ne serait-ce qu'à 1% du travail qui est fait en étant employé et payé. Pour eux c'est comme un job d'été qu'on aurait mieux fait de ne même pas signaler.

Enfin bon, ceci pour illustrer la place prise dans les discussions par les processus psychopathologiques. Ils sont également valables quand on se présente en étant bardé de diplômes et avec un costume neuf en arrivant une heure avant l'entretien, auquel cas, même le pire crétin de l'univers sera considéré avec un respect craintif, et toutes les portes lui seront ouvertes. Et il faudra des années de fautes professionnelles et d'aberration évidentes avant qu'on admette de remettre en cause le préjugé initial, mais uniquement dans le cas de cette personne, et non dans le cas général. Tandis que le premier, s'il passe les barrages, à la première incartade il se verra affublé du critère "c'était prévisible, ça ne marchera jamais et nous le savions bien".

De cette manière, les employeurs s'enferment dans une logique qui tend à accentuer encore plus les préjugés qui les ont conduit à ne connaître rien d'autre que des échecs dans leurs recrutements.

(C'était juste pour dire)

*

Pour rester dans un terme plus général, le fond de l'étude de la logique peut s'étendre à une vaste arborescence de fondements pour chaque sujet abordé. On a beaucoup cherché d'exemples à confronter à des problèmes logiques, mais ils étaient insuffisants pour exploiter tout le potentiel de la logique tétravalente. Pourtant dans le flot quotidien d'informations, d'événements, et de discussions, les exemples ruissèlent à n'en plus finir.

Il est admirable que certains logiciens arrivent à concevoir des systèmes sans n'avoir à se confronter à aucun cas d'usage, uniquement en restant sur le plan théorique, en jouant avec les complexités des semi-contradictions syntaxiques, elles-mêmes définies de manière syntaxique mais au moyen d'une sémantique tellement peu usitée, et peu pratiquée, qu'elle reste à l'abri des perturbations du langage courant.

Mais ce qu'on cherche, c'est d'offrir un système logique qui soit simple dans sa formulation, compréhensible par tous sans avoir aucune formation, et praticable d'une façon qui tende à devenir automatique, afin d'améliorer de façon substantielle la qualité de la communication des idées, et donc les liens qui unissent les humains en forme de société, puis de civilisation.

En somme il s'agit d'une low-tech. Et pour ce qui est des choses durement mathématiques, il n'y a plus besoin de s'en faire puisque nous sommes dans l'ère de l'informatique, et que grâce à la correspondance Curry-Howard, il est parfaitement admit que si un algorithme prouve un fait, alors un modèle mathématique est automatiquement sous-tendu. C'est certainement une définition absconse, car elle laisse un peu libre-court à créer n'importe quel algorithme, mais lui aussi sera discutable, et on fera attention à rester rigoureux.

Ce qu'on cherche pour conformer une logique, c'est à élucider toutes les sous-jacences d'un propos, et rien que ce travail est déjà fortement probant et salvateur en soi, car il soulève des définitions qui tendent à être de plus en plus élémentaires, et donc, communément admises. Ensuite, c'est l'assemblage de ces éléments qui devra construire la logique qui sous-tend une proposition, et amener à conclure si oui ou non elle est logique, et en particulier, puisque c'est de la compétence de la logique tétravalente, si elle ne ferait pas mieux d'être reformulée d'une manière plus correcte.

*

Pour rappel, nous avons élucidé les différents degrés d'existence d'une proposition, faisant qu'il est illogique de situer dans un même ensemble des propositions (ou des éléments) qui appartiennent à des classes d'existence distinctes, du moins sans obliger à réviser fortement la façon dont ces éléments peuvent être reliés ensemble.

Ces niveaux d'existence sont associés aux niveaux de conscience des réalités, matériels, activables ou entièrement de nature intellectuelle.

C'est à partir de ce premier axiome de la logique tétravalente qu'on peut se donner le travail de titan qui consiste à réévaluer à peu près tous les vocables, étant donné qu'un grand nombre d'entre eux sont considérés comme "existants" alors que ce n'est absolument point du tout le cas, en vertu de la simple logique.

C'est quand même un constat assez sidérant, mais à la fois, extrêmement profitable pour élaguer la majeure partie des incohérences, des paradoxes et des confusions.

Ainsi quand on parle de formalisme du langage, c'est de cela qu'il s'agit. Le formalisme de la logique tétravalente impose de certifier ce qui existe 1, de ce qui existe 2, de ce qui existe 3, sans compter ce qui existe 0.

En logique tétravalente, l'état d'inexistence est un état d'existence 0, car aucune existence ne pourrait prétendument être formalisée par un processus intellectuel. De plus, une existence 0 n'est pas la preuve d'une existence 1, les deux l'existence 0 et l'existence 1 doivent être testées, et peuvent toutes deux être vraies, ou toutes deux être fausses.

Pour être gentils, on se contente de nommer les quatre niveaux de vérité l'inexistence, la mesurabilité, l'actualisationnisme, et la conception mentale. Ainsi on peut dire "Dieu 3-existe", sans aucune crainte d'une quelconque contradiction de la part de qui que ce soit, fut-il armé et en colère. S'il vous répond "Dieu 1-existe", on lui répond qu'il n'est pas mesurable.

Ce qui est fonctionnel est de réserver le terme de ce qui est "vrai" à ce qui est, non pas "démontrable" comme en logique intuitionniste (que nous rejetons d'un coup de pied au derrière), mais à ce qui est mesurable. Ainsi, les menaces ou choses latentes ne sont pas mesurables objectivement.

Cette dernière notion, l'existance-2, est très importante à une époque où même les agents de l'ordre sécuritaire dictatorial s'empressent de vous tomber dessus, matraque au poing, sur la base de choses qui existent-2, c'est à dire qui ne sont pas mesurables objectivement, mais seulement potentielles, sans aucun lien avec leur action, la situation, la personne ou quoi que ce soit de prouvable d'une quelconque manière. Le niveau de ce qui subexiste est de l'ordre de l'incertitude (totale et absolue).

Ainsi, ce qui formalise les niveaux d'existences, sont ce qui existe de façon mesurable (dimexiste), ce qui existe de façon potentielle (subexiste), ce qui existe de façon psychologique et sans dimension mesurable (adimexiste / psyexiste), et ce qui existe, de n'importe quel ordre, mais dans un contexte injoignable par les faits qui nous occupent (n'existe pas, pour faire simple).

Ces définitions sont profondément paradigmatiques. Elles remettent en cause, outre les raisons subjectives qu'ont les forces de la dictature de tabasser de bonnes gens, beaucoup de pans de la construction sociale. Par exemple, la justice tient énormément à connaître le degré d'intentionnalité des crimes pour en évaluer la gravité, et s'amuse même à dire pour certains coupables "oui mais lui on l'aime bien donc ce n'est pas grave", et d'autres "pas de bol pour ce pauvre type, mais il va servir d'exemple et on va se défouler sur lui". C'est à dire que dans tous les cas d'injustice (tous les cas où intervient "la justice") viennent se mêler des considérations de différents niveaux d'existence, comme s'ils étaient tous d'importance égale, c'est à dire, sans aucun discernement.

Ce que peut faire la logique tétravalente, est de créer ces discernements.

*

Mais cette première étape n'est même pas la plus importante, ni on ne peut la placer comme un pré-requit. On se laissera le soin, au cas par cas, de penser à faire les distinctions élémentaires qui s'imposeront.

Non, les questions de l'ordre de la logique se rencontrent chaque jour, le plus souvent, au détour de conversations qui portent sur des phénomènes, dans le but d'avoir un impact sur ceux-ci.

Pour ce qui est des dialogues de la vie courante, on laissera cela à la simple, mais rudement prodigieuse communication non-violente, qui consiste à demander pacifiquement ce qui est désiré à travers ce qui est critiqué. C'est à dire : ce qui est dimensionnellement faisable pour conforter ce qui est psychologiquement douloureux.

On notera en passant que es actes barbares, la violence, ne sont que cela, une projection de la perception mentale sur la réalité. Mais en poussant les gens à dire ce qu'ils veulent, sur le plan de ce qui est dimensionnellement faisable (donc de ce qui subexiste) on peut leur faire voir que la relation avec ce qui existe psychologiquement est en réalité illogique, et n'a pas lieu d'être.

Le plus effrayant et effarant, et le plus urgent, sont les discussions publiques sur les phénomènes de société, eux-mêmes embrigadés dans des labyrinthes dialectiques ultra-contradictoires, névrotiques, ou même pire encore, complètement dénués de sens.

Car si il y a un domaine auquel la science de la logique doit s'afférer, au lieu de rester perchée sur son socle d'axiomatiques algébriques, c'est bien celui du bien commun et de la paix sociale.

L'avancement dans notre étude a besoin d'exemples, ce qu'on va tenter de faire la prochaine fois.

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